Et avant, qu'apprenait-on à l'école ?

Et avant, qu'apprenait-on à l'école ?

Les premiers « programmes »

Lors de la fondation de l’école, rue de Mons, en 1849

Le programme scolaire est simple :  

 

- connaissances élémentaires en religion,

- français, arithmétique,

- ouvrages manuels, couture, tricot,

et surtout « la volonté d’éduquer, de promouvoir le sens du service, au profit de tous et des plus pauvres ».

 

Les religieuses fondatrices n’ont pas de formation pédagogique. Jusqu’en 1879, le fait d’être une religieuse suffit pour enseigner. 

Dès 1869, les Filles de Marie créent leur propre école normale à Pesche.

A Ghlin, Sœur Marie-Célestin (Marie Petit) est la première à enseigner avec un certificat frœbélien obtenu en 1876.

 

Les religieuses enseignantes appliquent les idées pédagogiques de Mère Célestine tout en restant « les petites sœurs de Pesche et les institutrices des pauvres ».

Le traité de Mère Célestine propose des idées et méthodes pédagogiques très novatrices pour l’époque et toujours d’actualité.   

Lors de la fondation de l’école des Frères en 1872

Les Frères-enseignants ne sont pas toujours porteurs d’un diplôme. A partir de 1910, tous les Frères passés à Ghlin sont brevetés. Ils font généralement leurs études à Louvain.

 

Le programme en 1875, présenté par le Frère-directeur dans « L’avis aux parents » comprend :

 

- la doctrine chrétienne

- la lecture, la calligraphie, le français, le style, la déclamation

- l’arithmétique, l’algèbre, la géométrie

- la géographie, l’histoire nationale, la cosmographie

- le dessin linéaire, d’architecture,d’ornement

- la langue flamande, la musique vocale

Et la tenue des livres.

 

1937-1938, cahier de 7ème année du quatrième degré

Horaire : cfr. " Années 40 et 50, 4ème degré et classes professionnelles "


En 1937, les élèves de la 7ème année (quatrième degré) notent les leçons dans un seul gros cahier cartonné.

Les leçons de branches différentes s’écrivent les unes à la suite des autres. Par exemple, trois exercices sur la virgule sont réalisés à des dates différentes, entre des exercices d’algèbre, de géométrie ou d’analyse littéraire.

Les textes et phrases choisis pour les exercices sont souvent édifiants et moralisateurs.

Outre la date, les élèves dédicacent leur travail en notant chaque jour dans la marge " TpJM " ou " TpJTpM " , ce qui veut dire : " Tout pour Jésus, Tout pour Marie ".

Parfois, une simple croix remplace cette annotation.

Le cahier est régulièrement supervisé par l’institutrice et les exercices sont côtés, souvent sur 5.

De 1930 à 1950, les bulletins ou carnets scolaires

Dans les années 1930 à 1940, les bulletins de l’école Saint-Joseph sont parfois agrémentés de messages et maximes destinés à l’élève.

En 1937, en 7ème année, à l’école des Sœurs et à l’école Saint-Joseph, un bulletin est remis chaque mois aux élèves. Il doit être signé par un des parents.

Les appréciations portent essentiellement sur le comportement de l’élève. Un avis (TB à B) est donné pour la conduite, la politesse et le maintien, l’ordre et la propreté, l’application en classe, les devoirs à domicile, les leçons, le silence dans les rangs et le silence en classe, les absences, les arrivées tardives.


Il y a, chaque mois, une composition évaluée sur 40 soit en arithmétique, soit en français.


Dans la rubrique observations, on notera que cette élève a obtenu des médailles en récompense.


Chaque trimestre, les résultats des examens sont consignés au verso du carnet. En 7ème année (4ème degré), les matières sont nombreuses et diversifiées.

Dans les années 1950, les élèves de la première à la sixième année de l’école des Filles de Marie reçoivent un bulletin toutes les semaines. Les appréciations portent essentiellement sur le comportement (mais en moins détaillé que dans les années 1930).

Cours de couture vers 1945 

Cahier de Monique Dufrasne, école professionnelle des Sœurs vers 1945

Il s’agit d’un bel album entièrement confectionné par l’élève et patiemment décoré. « Il n’y avait pas la télévision à cette époque » nous confie Monique Dufrasn.

 

L’art de réaliser des poches : chaque technique est illustrée par un échantillon réalisé en tissu. Chaque pièce est située sur une silhouette mannequin dessinée par l’élève.

Travail de préparation pour l’examen avant réalisation :

Monique Dufrasne a travaillé un moment dans un magasin chic de vêtements à Ghlin pour les retouches. Elle a ensuite fait des études d’infirmière et exercé cette profession. Sa formation à l’école professionnelle lui a donné la possibilité de coudre, pour sa famille, une robe de mariée et toutes les robes de la suite, en long.

 

Gisèle Sturbois a réalisé sa propre robe de mariée en prolongeant sa dernière année à l’école.  

Lors des jurys d’examen, des élèves étaient recrutées pour entrer dans des magasins de haute couture à Bruxelles.

Cours de "flamnd" (néerlandais)

En 1948, élève en septième année, Gisèle Sturbois entame un cours de flamand sans doute donné par Sœur Saint Augustin.

On remarque dans la marge, l’abréviation TpJ (suivie d’une croix) qui signifie Tout pour Jésus. Les enseignantes religieuses avaient pour coutume de demander à leurs élèves d’offrir leur travail à Jésus et parfois aussi à la Sainte Vierge. Dans ce cas, on notait : TpJTpM.

1957-1968, Sécurité routière et policiers

Patrouilles scolaires

A partir de 1957, quelques écoles, en Belgique, organisent des patrouilles scolaires pour contribuer à la sécurité des élèves aux abords des écoles.

Aux USA, l’expérience avait déjà été tentée en 1922.

Les petits élèves belges qui intègrent une brigade scolaire reçoivent une formation.

A Ghlin, c’est le commissaire-adjoint, Monsieur Delattre qui s’en charge.

A la fin des années 1950, l’école Saint-Joseph et l’école des Sœurs ont des brigades de patrouilleurs. Bien évidemment, les enseignants continuent à encadrer les enfants sur le terrain. 

Les patrouilleurs sont équipés : d'un képi, d'un baudrier, d'un ceinturon, de manchettes, d'un sifflet et d'un signal. 

Vers 1965, une carte postale immortalise la scène. Certaines anciennes élèves s’y sont reconnues : Maria Preillon, Martine Leseul, Danielle Goossens, Rita Goblet, . . . 

De gauche à droite :

1e rang : Annette Flament, Anne-Marie Leporcq, Nadine Carpentier, Rita Vanreckem (avec casquette)

2e rang droite :  Danielle Debeil

3e rang droite : Norma Tornien

1961 et 1986, deux cahiers de sciences de sixième primaire

25 ans d’écart entre ces deux cahiers . . .

Programme de l'année scolaire 1961-62, école 

  • La pomme de terre et expérience la fécule
  • La sauterelle
  • Les vers
  • Les crustacés
  • Les invertébrés
  • Les carnivores
  • L’écureuil
  • Les rongeurs
  • La taupe
  • Le cheval
  • Le groupe des chevaux
  • L’estomac de la vache
  • Le groupe du bœuf
  • Le porc
  • Le groupe des porcins

des Sœurs, classe de Melle Fernande Ghislain

Souvenirs de l’élève :

"On recopiait la synthèse écrite au tableau par l’institutrice. Chez soi, on devait chercher des images en rapport avec le sujet de la leçon et on les collait.

On recevait une cotation sur 10 dont la moitié pour l’écriture et le soin et l’autre moitié pour la documentation."



-> Une expérience est proposée (à faire à domicile).

Programme de l'année scolaire 1986-87, 

  •  Le système digestif
  • L’alimentation, la nutrition
  • Le sang, la circulation sanguine
  • Notre visite au site naturel de Virelles
  • Une petite classification des oiseaux
  • La respiration, l’appareil respiratoire
  • Les os, le squelette
  • Les dents
  • Le système nerveux

école Saint Joseph, classe de Monsieur Snappe

Aucune documentation n’est collée mais l’élève a glissé des pages documentaires prises dans Tremplin ou ramenée de Virelles. Il n’y a pas d’évaluation pour le cahier.

Les sujets sont peu nombreux mais développés sur plusieurs séances.

 

 

 

->  Une excursion est organisée